Arrêtez le génocide, ne soyez pas complices, et prenez une position que l’Histoire retiendra face au fascisme israélien
Leurs Altesses, Excellences, Majestés, Présidents et Chefs des délégations participant à l’Assemblée générale des Nations Unies,
Aux consciences humaines universelles,
Dans quelques jours, le peuple palestinien de la bande de Gaza aura enduré deux années d’une guerre d’extermination totale menée par le fascisme sioniste. Les civils — enfants, femmes et personnes âgées — sont tués, les maisons sont détruites sur leurs habitants, les centres d’hébergement sont bombardés par des missiles meurtriers, les organisations internationales, les institutions humanitaires, les bureaux de presse et les équipes médicales sont visés, et une guerre de famine sans précédent est pratiquée, ayant coûté la vie à des centaines de martyrs partis à la recherche de nourriture ou de médicaments.
Bien que toutes les institutions des Nations Unies aient qualifié ce qui se passe dans la bande de Gaza de véritable génocide, personne n’a réussi à mettre fin à la spirale quotidienne des tueries. Ni la Cour internationale de Justice n’a pu arrêter la guerre et l’agression, ni la Cour pénale internationale n’a réussi à dissuader les criminels sionistes, ni les différentes institutions des Nations Unies n’ont su traduire leurs condamnations et dénonciations en actes concrets — soit en raison de leur incapacité structurelle, soit à cause du soutien dont bénéficie le fascisme israélien au Conseil de sécurité de la part de son allié, les États-Unis, soit encore par la complicité de certains États occidentaux.
Aujourd’hui, alors que vous vous réunissez dans la « salle des peuples » de l’Assemblée générale des Nations Unies pour sa 80ᵉ session, les regards de notre peuple opprimé sont tournés vers vous, vous suivant avec un mélange d’espoir et de douleur, dans l’attente que Gaza et les atrocités qui y sont commises trouvent place dans vos débats. Tout autant, ils attendent de vous que vous défendiez l’UNRWA — dont vous assumez la responsabilité légale — face à la guerre israélo-américaine en cours visant à remettre en cause la résolution 194, adoptée par votre Assemblée générale en 1948, qui garantit le droit de tous les réfugiés palestiniens à retourner dans leurs foyers et leurs biens.
Mesdames et Messieurs,
Il y a un an, vous avez adopté une importante résolution (10/ 24), accordant à Israël un délai d’un an pour mettre fin à « sa présence illégale dans le territoire palestinien occupé ». Mais l’occupation israélienne a persisté dans son défi à la volonté internationale et au droit international, dans un contexte d’impuissance mondiale qui menace la crédibilité et la légitimité mêmes des Nations Unies, après les échecs répétés du Conseil de sécurité à mettre fin à la guerre, en raison du veto américain — le dernier en date ayant eu lieu le 18 septembre 2025.
Au nom du « Département de l’UNRWA du Front Démocratique pour la Libération de la Palestine », et au nom des millions de Palestiniens dispersés à travers le monde, nous vous adressons ce message en espérant que vous utiliserez tous les instruments du droit international et de la diplomatie pour mettre un terme au génocide dans la bande de Gaza, et que vous soutiendrez les instances judiciaires internationales afin qu’elles exercent leur mission en toute liberté, sans pressions ni ingérences extérieures, de manière à garantir que les criminels israéliens rendent des comptes pour leurs crimes. Confiants dans le soutien que vous apporterez à l’UNRWA, nous appelons à contraindre Israël à annuler la loi interdisant l’UNRWA, récemment adoptée par la Knesset, et soulignons les points suivants :
Le droit inaliénable des réfugiés palestiniens à retourner dans leurs foyers et leurs biens, tel qu’énoncé par la résolution 194, n’est ni négociable ni cessible. Nous affirmons notre attachement à l’UNRWA en tant que témoin international de la question des réfugiés sous son mandat onusien (résolution 302), et rejetons toutes les tentatives de liquidation, de réduction ou de substitution de son rôle.
Des efforts redoublés doivent être entrepris pour parvenir à un arrêt immédiat du génocide à Gaza, pour accélérer l’entrée de l’aide humanitaire et de secours d’urgence, et pour imposer des sanctions internationales globales contre l’occupation israélienne, y compris un embargo sur les armes et la suspension du soutien militaire et politique. Nous appelons le Secrétaire général des Nations Unies à utiliser les mesures prévues au Chapitre VII contre Israël, conformément à l’appel du Président de l’Irlande et d’autres États.
Le mandat de l’UNRWA doit être renouvelé et renforcé conformément à la résolution 302, et son financement doit être garanti de manière durable à partir du budget des Nations Unies, à l’abri de tout chantage politique ou financier. Nous appelons également à la formation d’une coalition internationale pour assurer à l’UNRWA une protection politique et financière.
Mesdames et Messieurs,
La poursuite de l’impunité et l’absence de responsabilité pour les crimes israéliens n’ont fait qu’encourager l’occupation à aller encore plus loin dans ses crimes contre notre peuple, contre les peuples de la région et contre le monde entier. Le silence de la communauté internationale face aux crimes commis à Gaza n’est pas synonyme de neutralité ou d’impuissance, mais bien de complicité et de participation. Soit les Nations Unies assument leurs responsabilités historiques pour protéger le peuple palestinien, soit elles porteront le fardeau de la complicité dans un génocide documenté à la lumière du jour.
Nous vous adressons ce message au nom d’un peuple qui endure depuis plus de 77 ans meurtres, famine et déplacements aux mains du fascisme sioniste, un peuple qui ne réclame rien d’autre que la justice, la liberté, la dignité et son droit naturel à une vie décente et au retour dans sa patrie.
Ô représentants des peuples du monde,
Que cette 80 session de l’Assemblée générale soit une étape historique exceptionnelle : soit vous vous levez pour la vérité et la justice, soit vous inscrivez un nouvel échec qui restera une tache indélébile sur la conscience de l’humanité. Œuvrez à l’arrêt du génocide, refusez la complicité et prenez une position que l’Histoire honorera face au fascisme israélien, dont la menace s’étend désormais bien au-delà de la Palestine