Le « Département juridique du Front démocratique pour la libération de la Palestine » a appelé les organisations de défense des droits humains et humanitaires, les communautés arabes et islamiques ainsi que les sympathisants de la cause palestinienne dans les pays occidentaux, à surveiller et à suivre les détenteurs de la nationalité israélienne ou les personnes arrivant d’Israël, soupçonnés d’avoir pu commettre des crimes de guerre dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, dans le cadre de leur participation à l’armée d’occupation en tant que réservistes ou mercenaires, et à chercher à les poursuivre en justice devant les tribunaux des pays occidentaux.
Le « Département juridique du Front démocratique » a déclaré que certaines institutions juridiques et de défense des droits humains avaient déjà commencé à poursuivre certains accusés de crimes commis en Palestine, et que des plaintes avaient été déposées contre eux au Canada, en Belgique, au Brésil, en Suède et dans plusieurs autres pays occidentaux. Dans certains cas, des Israéliens ont été exfiltrés, soit par l’intervention du ministère israélien des Affaires étrangères, soit par les services de sécurité, avant la fin des procédures judiciaires nécessaires à leur mise en accusation.
Le Département a estimé qu’un état d’inquiétude règne chez certains responsables israéliens, en raison de l’expansion du phénomène des poursuites pénales visant ses soldats et ses officiers, et du dépôt de plaintes contre eux, que ce soit devant les tribunaux nationaux des pays occidentaux ou par la Cour pénale internationale, notamment pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Cela signifie qu’il est possible de traduire en justice des soldats et officiers israéliens, y compris ceux ayant une double nationalité, pour des crimes commis contre le peuple palestinien, en particulier dans la bande de Gaza et, plus généralement, en Cisjordanie y compris à Jérusalem.
Le Département juridique considère que l’importance de soulever ce sujet maintenant découle des informations révélées selon lesquelles l’armée d’occupation souffre d’un manque important d’environ 12 000 soldats, en raison du refus des Haredim de servir dans l’armée, ainsi que du refus d’une large part des réservistes. Israël tente donc de compenser ce déficit en se tournant vers les communautés juives de la diaspora afin d’encourager le recrutement des jeunes juifs en âge de conscription.
Le Département a estimé que les motifs justifiant les poursuites dans les pays occidentaux résident dans la lenteur et le manquement des tribunaux israéliens à assumer leurs responsabilités, ce qui active les articles 14, 17 et 20, entre autres, du Statut de Rome de la Cour pénale internationale. Ces articles permettent à la Cour d’intervenir si les tribunaux nationaux refusent de le faire, et si des affaires sont renvoyées au Procureur lorsqu’il apparaît qu’un ou plusieurs crimes relevant de la compétence de la Cour ont pu être commis.
Les médias occidentaux ont révélé au début du mois d’août 2025 qu’Israël avait clôturé toutes les enquêtes sur les crimes de guerre commis par ses forces dans la bande de Gaza, sans aucune inculpation, malgré l’existence de plus de 650 enquêtes devant les tribunaux militaires israéliens. Cela confirme le fait qu’Israël cherche à consacrer un phénomène d’impunité.
Tout en saluant les efforts de toutes les institutions et structures juridiques et humanitaires soucieuses de justice, de droit et de droits humains dans la poursuite de toute personne soupçonnée d’avoir participé à des crimes de guerre – en tant que criminel impliqué ou témoin – le « Département juridique du Front démocratique pour la libération de la Palestine » a appelé à poursuivre les efforts de suivi et de surveillance des soldats israéliens ayant participé ou commis des crimes contre le peuple palestinien. Cela doit passer par le traçage de leurs données et de leurs publications sur les réseaux sociaux, lesquels regorgent de documents confirmant leur présence en Palestine et leur participation aux crimes. Le Département a noté que l’armée d’occupation insiste toujours auprès de ses soldats quittant le service pour qu’ils effacent tout document – photos, vidéos ou textes – lié à leur présence dans la bande de Gaza ou en Cisjordanie, afin d’empêcher leur utilisation comme preuves dans d’éventuelles enquêtes criminelles sur des crimes de guerre.