Ces sanctions révèlent le véritable visage de l›administration américaine, hostile au droit et aux droits de l›homme.
Le Département juridique du Front démocratique pour la libération de la Palestine a déclaré que l›imposition de sanctions par les États-Unis contre la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la situation des droits de l›homme dans les territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese, constitue un sommet de mépris envers les Nations Unies et ses institutions. Cette mesure dévoile le vrai visage de l›administration américaine, qui apparaît comme un État hostile au droit international, à la justice et aux droits de l›homme — d›autant plus que ces sanctions sont motivées par l›exercice, par Mme Albanese, de ses responsabilités consistant à fournir les informations nécessaires aux organisations onusiennes pour accomplir leur mission, notamment la Cour pénale internationale.
Le Département juridique du Front démocratique considère que les mesures américaines à l›encontre de Mme Albanese sont le résultat naturel de l›état de faiblesse et d›impuissance que connaissent les Nations Unies et ses diverses institutions dans leur traitement des questions internationales, en particulier la question palestinienne. Israël a déjà adopté des lois contre des organisations internationales (comme l’UNRWA) et leur a imposé des sanctions sur la base de son droit interne, bien que ces lois soient illégales. De même, les États-Unis ont auparavant imposé des sanctions contre plusieurs organisations internationales et leurs employés (y compris la Cour pénale internationale), également sur la base de leur propre législation nationale.
Le Département a déclaré que les États-Unis et Israël cherchent à imposer des précédents dangereux dans le système juridique international, en mettant en avant la primauté des lois nationales sur le droit et les traités internationaux. Les sanctions américaines contre Mme Albanese constituent une violation flagrante de la Convention sur les privilèges et immunités des Nations Unies de 1946, notamment de ses articles 4, 5 et 6. Elles contredisent également les articles 104 et 105 de la Charte des Nations Unies, qui stipulent que « l’Organisation jouit, sur le territoire de chacun de ses Membres, des privilèges et immunités nécessaires à la réalisation de ses buts », et que « les représentants des Membres et les fonctionnaires de l’Organisation bénéficient des privilèges et immunités nécessaires à l’exercice indépendant de leurs fonctions ».
Le Département juridique du Front démocratique pour la libération de la Palestine a conclu en affirmant que, bien que la communauté internationale, représentée par les membres du Conseil des droits de l’homme, ait répondu de manière claire et directe aux positions américaines et israéliennes appelant le Secrétaire général à démettre Mme Albanese de ses fonctions — en votant en avril dernier en faveur du maintien de son mandat jusqu’en 2028, malgré les tentatives d’Israël, de la Hongrie, de l’Argentine et de dizaines d’organisations pro-israéliennes pour entraver cette décision —, les pays du monde ainsi que les organisations de défense des droits de l’homme et les institutions humanitaires sont appelés à condamner la décision américaine, à rejeter cette politique d’intimidation et de loi du plus fort menée par l’administration américaine, et à soutenir les positions de Mme Albanese. Celle-ci s’emploie à transmettre au monde et aux instances onusiennes la réalité tragique vécue par le peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie, face au terrorisme perpétré par le fascisme israélien, une réalité qui nécessite un effort accru de la part de la communauté internationale afin de traduire Israël en justice pour ses crimes, et de faire comparaître ses dirigeants devant la justice internationale.