Le Département juridique du Front démocratique de libération de la Palestine a dénoncé les politiques sélectives adoptées par certains États dans l’interprétation du Statut de Rome de la Cour pénale internationale, ainsi que la duplicité et l’arbitraire qui caractérisent l’application de ses décisions. Il a souligné que cette approche ne se contente pas d’affaiblir le système de justice internationale et de saper son parcours, mais qu’elle offre également une couverture politique et juridique aux criminels de guerre — au premier rang desquels Benjamin Netanyahou — leur permettant d’échapper à toute reddition de comptes et de poursuivre leurs crimes.
Le Département a estimé que le fait d’autoriser Netanyahou, officiellement recherché par la Cour pénale internationale, à traverser l’espace aérien de certains pays européens en route vers les États-Unis sans l’arrêter, ne constitue pas seulement un défi direct aux décisions de la Cour, mais porte également atteinte au fondement même du droit international ainsi qu’aux références de la justice et de la démocratie que ces États prétendent défendre. Un tel comportement révèle la fausseté des discours sur la protection des droits humains et de la démocratie, et représente un mépris flagrant pour les sacrifices de plus de 300 000 martyrs et blessés palestiniens, plaçant ainsi l’ensemble de la crédibilité du système occidental sous le signe de l’interrogation.
Le Département juridique a rappelé que la Cour pénale internationale a émis, en 2024, deux mandats d’arrêt à l’encontre de Benjamin Netanyahou et de Yoav Gallant. Malgré cela, Netanyahou a effectué depuis lors cinq déplacements à l’étranger, veillant à éviter le survol de l’espace aérien des États ayant déclaré explicitement leur engagement à exécuter les décisions de la Cour, tels que l’Irlande, l’Islande, les Pays-Bas, l’Espagne, la Slovénie, le Portugal et le Royaume-Uni. En revanche, d’autres États — dont la France, l’Italie, la Croatie, la Hongrie et la Grèce — n’ont pas respecté leurs obligations juridiques découlant du Statut de Rome, bien qu’ils en soient signataires, et malgré l’obligation légale qui leur incombe d’arrêter et de remettre à la Cour toute personne recherchée en vertu de ses décisions si elle se trouve sur leur territoire ou dans leur espace aérien.
Le Département juridique du Front démocratique a rappelé que ce comportement constitue une violation manifeste des articles 86 et 89 du Statut de Rome : le premier impose aux États parties une coopération pleine et entière avec la Cour dans les enquêtes et les poursuites, tandis que le second oblige l’État partie à arrêter la personne recherchée et à la remettre à la Cour dès lors qu’elle se trouve sur son territoire.
En conclusion, le Département juridique du Front démocratique de libération de la Palestine a affirmé que l’accumulation des faits met en lumière, jour après jour, l’ampleur du soutien dont bénéficie Israël de la part de plusieurs États occidentaux dans son agression continue contre le peuple palestinien. Le fait d’offrir un « couloir aérien sécurisé » à Netanyahou ne constitue qu’une prolongation de cette complicité dans les crimes commis contre le peuple palestinien. En conséquence, le Département appelle les citoyens de ces pays ainsi que leurs forces politiques et partisanes à demander des comptes à leurs gouvernements sur la contradiction flagrante entre leurs discours proclamés sur la justice et les valeurs, et leurs pratiques concrètes qui permettent l’impunité des criminels de guerre. Il les exhorte également à exercer toutes les formes de pression possibles afin de mettre fin au soutien accordé aux criminels de guerre, de se ranger du côté de la justice et du droit international, et d’œuvrer à l’arrestation de Netanyahou, de ses responsables et des auteurs de sa guerre, en vue de leur traduction devant la justice internationale.
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